Les Clips du dimanche #02

Damn, j’ai pas vu passer février… Heureusement que j’avais parlé de nouveau rendez-vous hebdomadaire en vous présentant #lesclipsdudimanche. Oh et puis après tout, ce qui compte c’est la selektah ci-dessous. Promis, la prochaine sera un peu moins copieuse, mais vous n’aurez pas à attendre quatre semaines pour la déguster.

RAP GAME MARSHAWN LYNCH

Faut pas le dire trop fort, vu l’énorme rouste qu’ils ont prise : j’étais pour les Broncos. En souvenir de la bonne époque John Elway/Terrell Davis quand, ado, je suivais la NFL au taquet. Et aussi par pur haterism envers les Seahawks, coupables d’avoir privé de Super Bowl XLVIII mes chouchous les 49ers. Au final, seulement trois highlights à retenir du non match d’il y a un mois : le retour magistral de kickoff de Percy Harvin à l’entame du troisième quart-temps, le numéro de toupie de Jermaine Kearse et, surtout, la danse de célébration de Marshawn Lynch. Le running back de Seattle est un pur produit d’Oakland, cousin de Mistah FAB accessoirement. Donc le voir bumper « Ready 2 Ride (Livewire Remix) » dans les vestiaires après la victoire n’a certes rien de surprenant, mais le décalage avec les journalistes et photographes amusés tout autour est assez priceless ! Imaginez les réactions ici si un joueur de L1 balançait du Kaaris à fond le soir du titre, Pascal Praud & Co crieraient à la racaille direct, ahah… Encore un domaine où la France a des années-lumière de retard par rapport aux States. Trêve de digression, si maintenant on vous demande c’est quoi le BEAST MODE, répondez que c’est ça avec en fond sonore ça ou ça.

Pour quoter un tweet du poto Nico aka PureBakingSoda : « Quand un faux Mystikal invite le vrai et se fait torcher sur son propre morceau, ça donne ça ».

« Don’t Forget The Gigz » concluait, avec une pointe de mélancolie inhabituelle chez lui, la dernière mixtape en demi-teinte du Maître Goomba. Non pas que Roachy Balboa: Round 3 était naze, au contraire. « Pussy Magnet » par exemple se posait là dans le genre single imparable. Mais elle ne faisait franchir aucun cap significatif au rappeur de SF. Or, en fan de la première heure, je me désespère de le voir exploser pour de bon. Flow on point, charisme, vrai délire, attitude et minois qui plaisent aux filles, il a pourtant toutes les cartes en main. En plus il est blanc, c’est à n’y rien comprendre…

Kap-G a l’air de sortir de Slumdog Millionaire, mais en fait il sort de la cuisine d’un tex-mex de College Park, Georgia. Tacos trap music adoubée par Jeezy himself. Intéressant. Sa debut mixtape Like A Mexican arrive le 6 mars.

Cali backpack shit. De temps en temps, ça fait pas de mal non plus. Les fantômes des Dilated People, Defari, etc. (et de Bruce Lee aussi) planent au-dessus du trio Revolutionary Rhythm, clairement. Et comme souvent, c’est le ptit gros qui rappe le mieux.

Le mec s’y est certes repris à 67 fois avant de tenir la bonne prise, mais si l’exercice était easy comme ABC, ça se saurait. Le résultat est juste bluffant. Mac Lethal rep’ Kansas City, la ville de Tech-N9ne, le tongue twisting ils ont ça dans le sang là-bas on dirait.

En parlant de virtuosité, Jimmy & Justin did it again ! L’Amérique dans ce qu’elle a de meilleur.

La vie devrait toujours être aussi simple qu’une ride en BMX dans Inglewood.

A$AP Mob x René la taupe = $tanley Vaughn. Et contre toute attente, ça fonctionne, le morceau est bon, le clip aussi. Je ne connaissais pas ce rappeur originaire de la San Fernando Valley, ni son collectif Krooked Era. À suivre.

Sac-Town slaaaaaaaaaapper !!

Some moe Sacramento slapper shit, puisque Mozzy rep’ Oak Park, ghetto situé au coeur de la ville et que l’actuel maire (et ancien meneur des Phoenix Suns) Kevin Johnson essaie de restaurer. Extrait d’un énième Tonite Show du DJ le plus frais du monde.

Il s’en passe des trucs dans la baignoire de Raven Sorvino. Par contre la prochaine fois copine, pousse le concept jusqu’au bout et brûle un Benjamin plutôt qu’un vulgaire George…

Avec trois mois et deux millions et quelques de vues de retard, friandise interceptée à l’instant sur le mur Facebook de ma cousine. Elle a souvent bon goût niveau pop/R&B un peu pêchue ma cousine. La preuve.  Ella Eyre évolue sensiblement dans le même registre que Rita Ora et autre Emma Blakk. Moins camée qu’Amy Winehouse, plus acidulée qu’Adele, la relève londonienne semble assurée.

Memphis et le Mississippi s’invitent à Miami. Big KRIT et Gunplay sont dans un bateau. June est sur le capot d’une Cadillac. Son petit frère Teddy Walton produit l’instru. Les filles ont des fortes poitrines refaites. Le Veuve Clicquot coule à flot. Les mouettes planent. Big Pimpin on te dit.

Pour ceux qui pensent qu’en 2014 ya que de la trap de dégénérés à Atlanta.

Je fais partie des gens qui n’ont pas encore écouté Oxymoron. En même temps, il m’avait fallu au moins six mois pour jeter une première oreille sur GKMC. C’est pas hyper rationnel, je le concède volontiers, mais je ne suis pas un très grand fan de l’écurie TDE. Ceci étant, « Break The Bank » est un vrai grower, comme ils disent là-bas. Et le clip tue.

Alabama x New York x Texas connexion. Rap de bonhommes.  Cerise : le sample pourtant archi cramé de « Papa Was A Rolling Stone » est ici plutôt subtil.

Dans la famille sample grillé mais utilisé quand même assez finement et ça fait plaisir, je voudrais « In The Rain ». EDF a un blase pour devenir populaire chez nous. Sa debut tape XXV sortie fin octobre a en tout cas tout ce qu’il faut pour électriser les fans de Houston country rap tunes screw shit. Dites-leur.

On reste à Houston avec une autre découverte locale (thx à l’ami Zi pour le hook up, hâte d’écouter le feat qu’ils ont posé ensemble). Caine porte des snapbacks Philadelphia Eagles ou Atlanta Falcons, sa (jolie) copine une chemise New York Yankees, mais il rep’ bien la ville des Texans et des Astros. Son country rap tunes nocturne flirte avec le cloud rap, bercé par l’arrogance tranquille du fameux mantra de Juicy J. Si le reste de Societies Anxieties, son premier projet à venir, est dans la même veine, ça risque de beaucoup tourner chez moi.

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